La préparation du volet « recherche » du contrat d'établissement 2013-2017 est lancée. Ce nouveau contrat dessinera les contours de la recherche à l'Université de Strasbourg. Il se situera dans un contexte rendu plus complexe par la diminution globale des ressources et l'impact, encore inconnu, des résultats des appels d'offre lancés dans le cadre des Investissements d'avenir. Mesure des enjeux avec Éric Westhof, vice-président « recherche et formation doctorales ».
Quelle évolution mesurez-vous pour la recherche, depuis la création de l'Université de Strasbourg?
De mon point de vue, il n'y a pas eu de révolution structurelle dans la recherche suite à la fusion des universités strasbourgeoises. Les unités de recherche ont été peu impactées par le changement : leur périmètre est resté le même, sauf qu'au lieu de fonctionner dans le cadre d'une des trois universités fondatrices, elles ont fonctionné dans celui de l'Université de Strasbourg. Ce qui a changé, en revanche, c'est la façon de répartir les moyens. Après la fusion, nous avons créé une unité budgétaire « recherche » qui centralise et gère l'ensemble des ressources financières de la recherche, à l'exception de celles de la valorisation. Ces ressources sont ensuite redistribuées dans les unités de recherche et les écoles doctorales selon des critères clairs, validés par le Conseil scientifique. L'existence de cet UB « recherche » a permis à la fois de rationnaliser la répartition des fonds, mais aussi de la rendre à la fois plus transparente et plus juste.Ce qui a été un peu difficile, c'est de bien évaluer les besoins des uns et des autres pour être à la fois efficace et équitable, précisément. Les besoins sont extrêmement différents selon les disciplines de recherche, les pratiques aussi, même simplement pour l'organisation d'un colloque. Ce qui nous a amené à faire évoluer les critères d'une année sur l'autre. Mais, dans l'ensemble, j'ai l'impression que ces évolutions ont été appréciées.
La préparation du volet « recherche » du contrat d'établissement 2013-2017 vient d'être lancée. Quels sont les enjeux de cette nouvelle période qui s'ouvre pour la recherche à l'Université de Strasbourg ?
Le premier enjeu va consister à trouver des moyens de fonctionner pas trop lourds et efficaces dans un contexte qui va singulièrement se complexifier. Entre les différents opérateurs de la recherche, ce qui sortira des appels d'offre lancés dans le cadre des Investissements d'avenir (Idex, Labex, Equipex, etc.), l'éventuelle création d'une Société d'accélération du transfert de technologie, qui gèrerait l'ensemble des contrats de recherche, on peut dire que le paysage va bouger ! Il ne faudrait pas qu'il en résulte un alourdissement des procédures qui nuise à la survie de l'ensemble. D'autant que les budgets sont de plus en plus contraints : il faudra donc optimiser les moyens en tenant compte à la fois de l'intérêt scientifique des projets, mais aussi de leur faisabilité. Enfin, il y a un enjeu structurel, la suite naturelle de la fusion universitaire : ce contrat doit acter les changements de périmètres des unités de recherche et des écoles doctorales. C'est le moment de réfléchir à de nouveaux périmètres et d'intégrer les nouvelles possibilités pluridisciplinaires de l'Université de Strasbourg. J'invite vraiment la communauté scientifique universitaire à se mobiliser pour atteindre cet objectif, car ensuite, à partir de 2013, la carte sera moins souple durant cinq ans !
Très concrètement, comment s'organise l'écriture de ce contrat ?
Il y a une première échéance début mai : les directeurs des unités de recherche doivent fournir des organigrammes précis de leur unité de recherche, structurés en équipes de recherche ou en thèmes de recherche. Ces organigrammes seront adressés à l'AERES*. L'organigramme est très signifiant car une unité de recherche se construit autour d'un projet scientifique, pas autour d'une structure administrative. Ensuite, en septembre, les unités de recherche doivent nous adresser à la fois le bilan de leur activité scientifique pour la période écoulée et leur projet scientifique pour la période à venir. Ce projet explique les orientations de recherche que compte prendre l'unité. Il est donc important car c'est en partie sur cette base que l'AERES évaluera les unités. Au niveau de l'Université, on s'efforce de structurer l'ensemble, de veiller à la cohérence scientifique locale, d'optimiser le nombre des unités de recherche, de s'assurer du bon dimensionnement des unités de recherche, etc. Bon, la réflexion est lancée, mais ce qui nous manque actuellement, ce sont les résultats des Investissements d'avenir. Ils impacteront forcément la construction générale et la politique de la recherche à l'Université de Strasbourg sur la période 2013-2017.
Propos recueillis par Caroline Laplane
*AERES : Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur
Le Conseil scientifique de l'Université de Strasbourg s'est réuni le 10 décembre 2010.
Au sommaire :
Téléchargez les brèves du Conseil scientifique du 10 décembre 2010.
Une équipe de chercheurs pilotée par Yvon Le Maho, chercheur CNRS à l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (Université de Strasbourg / CNRS) et membre de l'Académie des Sciences, démontre que, sur dix ans, des manchots bagués à l'aileron ont un taux de survie de 16 % inférieur à leurs congénères non bagués. Cette bague réduit de 39% leur succès reproducteur.
Ces résultats ont été obtenus grâce au suivi électronique de cent manchots royaux sur l'Ile de la Possession dans les Terres Australes. Par principe de précaution, les chercheurs français ne baguent plus les manchots depuis les années 90. Soutenus par l'Institut polaire français Paul-Émile Victor, ces travaux ont été menés en collaboration avec les universités norvégiennes d'Oslo et de Tromsø, la station biologique de la Tour du Valat et le Muséum national d'Histoire naturelle.
Le Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'Allemagne décerne un prix de thèse destiné à distinguer un travail doctoral parmi les recherches universitaires en lien avec le monde germanique. Sont éligibles au prix de thèse du CIERA, les thèses de doctorat rédigées en français et issues de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales.
Pour plus d'informations cliquez ici
Visitez le site du CIERA
Délai d'envoi des candidatures : 31 janvier 2011
Le prix de thèse du CIERA sera décerné : le 15 mai 2011
Le dossier devra être envoyé à :
CIERA à l'attention de M.Werner,
directeur - Maison de la Recherche
28 rue Serpente
75006 Paris
Tél. 01 53 10 57 35
Chandrashekhar Khare, professeur de mathématiques à l'Université de Californie, Los Angeles, et Jean-Pierre Wintenberger, professeur de mathématiques à l'Université de Strasbourg (UdS) et membre de l'Institut de recherche mathématique avancée (IRMA, UMR 7501 de l'UdS et du CNRS), ont reçu conjointement le prix Frank Nelson Cole 2011 de l'American Mathematical Society en théorie des nombres.
Ce prix récompense un article présentant une avancée significative dans la recherche en théorie des nombres. Il leur a été remis le 7 janvier et récompense leur remarquable démonstration, en 2006, d'une conjecture de Serre sur la modularité de certaines représentations galoisiennes, formulée en 1970.Dans un entretien paru dans le numéro 442 (juin 2010) du journal "La recherche" , il raconte ce long travail de recherche.
Jean-Pierre Wintenberger a déjà reçu pour ce travail le prix Thérèse Gautier 2008 de l'Académie des sciences.
Références
Le Groupement d'intérêt scientifique « Mondes germaniques » publie ses nouveaux appels à projets en vue de la mise en place de programmes scientifiques interdisciplinaires pour les années 2011 à 2013.
Le financement se fait dans le cadre du Contrat de Projet État-Région 2007-2013.
Les candidatures seront soumises à l'évaluation du Conseil scientifique du GIS « Mondes germaniques » au printemps 2011 (retour des dossiers de candidature pour le 1er mars 2011).
Les résultats seront communiqués aux candidats au mois de mai 2011.
Téléchargez l'appel à projets complet ainsi que le dossier de candidature.
L'Oréal France, avec le soutien de la Commission française pour l'UNESCO et l'Académie des sciences, lance un appel à candidatures du 15 janvier au 15 avril 2011 pour l'attribution, cette année encore, de 10 bourses de recherche intitulées "Bourses L'Oréal France - Unesco - Pour les femmes et la science" d'un montant de 10 000 euros pour soutenir de jeunes chercheuses scientifiques.
En 2011, ces bourses seront ouvertes aussi bien aux jeunes doctorantes en science du vivant qu'en science de la matière. Elles sont cumulables avec d'autres allocations de recherche.
Les critères d'éligibilité sont les suivants :
Les formulaires de candidatures sont disponibles sur le site www.femmescience.fr.
L'inscription à la 8e édition du Colloque francophone de chimie du fluor (Obernai, 20 au 24 mars 2011) est ouverte.
La date limite de soumission d'un résumé a été fixée au 31 janvier 2011.
Les bourses de voyage (400 €) sont offertes par le GIS-Fluor afin de faciliter la participation de nos thésards.
Un des objectifs de ce colloque est de renforcer le lien entre les différents laboratoires qui font du fluor en France (en particulier ceux représentés au sein du GIS Fluor) et dans les pays limitrophes, ainsi que d'inciter de futures collaborations avec des nouveaux-venus dans le domaine. Un autre objectif essentiel de la série de colloques francophones de chimie organique du fluor a toujours été d'aider les « jeunes » chercheurs (jeunes collègues, thésards, post-docs) à présenter efficacement leurs résultats à la communauté scientifique internationale.
Cliquez ici pour plus d'informations
Découvrez les témoignages recueillis par la professeurs Martine Cavanagh à la suite de la conférence Enseigner le français dans toutes les disciplines : le cas des mathématiques donnée par Annie Camenisch et Serge Petit en novembre 2010 à l'Université de l'Alberta au Canada.
Dans le cadre d'un CRTC qui lui avait été accordé par l'Université de Strasbourg, Annie Camenisch s'est rendue au Canada, avec son collègue Serge Petit, sur invitation de l'Université de l'Alberta (Campus francophone Saint Jean) pour des formations et une conférence. Ils y ont entamé des échanges et poursuivi la formation dans un cadre interdisciplinaire, langue française et mathématiques, qui est leur domaine de recherche. Ils s'intéressent plus particulièrement aux dispositifs didactiques qui permettent l'intégration de la langue dans les disciplines scientifiques.
Consultez le site du Campus Saint-Jean.
Envoyez nous vos informations à lactu@unistra.fr avant le 9 février à midi pour une parution le 11 février.
Consultez les dates des prochains numéros.